❝ Lysandre Lyric Lynn ❞

Âge, date et lieu de naissance ⇝ 22 ans, 19 juillet 1989 à Austin. Statut ⇝ Célibataire. Nationalité ⇝ Américaine. Métier/Études ⇝ Ne fait rien de sa vie, se cherche encore mais essaie d'enchaîner les petits boulots pour avoir un minimum de vie sociale. Groupe ⇝ Ira.

On ne sait jamais quand un miracle peut arriver, un sourire ou un souhait se réaliser.
Le monde est plein de magie. Il suffit d'y croire. Alors faites un voeux. C'est bon ?
Bien. Maintenant croyez-y de tout votre coeur.

Aujourd’hui on est le 27 février 2012 et plus rien ne va. Je ne sais plus qui je suis, ce que je veux être, ce que j’étais, ce que j’ai pu être, ce que je ne serais jamais, ce que… Bref, je suis perdue. Je m’appelle Lysandre Lyric Lynn et je suis née le 19 juillet 1989 à Austin au Texas. Là à l’heure où je vous parle, enfin écrit, c’est 4 heures du matin. Je suis affalée sur mon lit avec mon bloc note et mon simple bic à encre noire. Je suis en nuisette. Ouais, très important à savoir. Pourquoi ? C’est la première fois que j’en porte une en 22 ans d’existence. C’est bizarre pour une fille qui a été traitée de pute toute sa vie hein ? Toute ma vie a été basée sur des préjugés, je ne saurais me décrire car je ne sais pas qui je suis. Je vais quand même essayer d’écrire noir sur blanc ce que je sais à mon sujet pour essayer de me trouver. Je suis donc née à Austin dans le plus grand hôpital de la ville. Ma mère n’avait que 15 ans à l’époque et quant à mon père, je n’en sais strictement rien. Je ne l’ai jamais connu et ça serait mentir que de vous dire que je m’en fiche. Ma mère s’appelle Marina Aléanor Lynn et pour moi c’est ma perfection, mon modèle, mon tout, ma vie. Enfin c’était… Bref. Vous comprendrez plus tard. J’ai toujours eu une vie… Compliquée. Ouais c’est le mot. Lorsque ma mère est tombée enceinte, mes grands parents l’ont jeté dehors et elle a dû se démerder pour me trouver à manger et un toit sous lequel vivre. On en a fait des foyers, je ne peux les compter sur mes doigts tellement ils sont nombreux. Je ne vous souhaite jamais de vivre cela, c’est vraiment atroce. Voir des enfants dans un état lamentable, maigre, scarifié, triste… C’était l’horreur. Parfois ça m’arrive encore d’en faire des cauchemars et je me réveille en sueur à chaque fois. J’aimerais avoir un bouton « supprimer » dans ma tête, et m’en servir pour oublier ce passage de ma vie. Vous savez, ma mère, a dû faire des choses pas du tout agréables à faire pour une gamine de 15 piges. Elle a dû se prostituer et cela pendant bien des années. Quant à mes grands parents ils ne répondaient jamais aux lettres de ma mère, et quand je dis « jamais », je n’exagère pas. Si vous saviez le nombre de lettres que ma mère leur a envoyé et le nombre de fois où elle priait pour avoir une réponse. JUSTE UNE. Juste un malheureux « Tu nous manques » l’aurait comblé, hélas, elle attend encore et je crois qu’elle va encore attendre longtemps.

La vie est un jeu violent et hallucinant; la vie, c'est se jeter
en parachute et prendre des risques. Tomber et se relever.

Des années passèrent et rien ne changeait ou presque. Ethan Maglory Nayon débarqua dans notre vie. C’est qui lui ? Tout simplement un client de ma mère. Il est bourré aux as et a 51 ans. Ma mère en avait 22 lorsqu’elle l’a rencontré et ce mec lui a proposé de venir habiter avec lui, et elle était si désespérée, qu’elle n’a fait qu’accepter. J’étais bien trop jeune pour dire quoique ce soit, et de toute façon je ne me rendais pas compte de ma situation. Imaginez le choc pour une gamine de 7 ans, passer du « rien » au « tout » en un claquement de doigt. Ma mère m’a toujours précisé que ce mec ne serait jamais mon papa, c’était juste un gentil monsieur qui nous aidait. J’avais 7ans, je vous le rappelle, je ne comprenais rien à la vie, je me laissais juste guider. Ce monsieur là, habitait à San Diego en Californie. Je ne connaissais pas cette ville, mais de toute façon, que je connaisse ou non, ma mère n’allait pas s’arrêter là. Elle pensait surtout à moi avant tout, elle comblait son manque affectif avec moi. Plus ces parents l’ignoraient, plus elle m’aimait. Logique quand j’y repense.

Les rêves sont ma réalité.
Un monde merveilleux où j'aime vivre.

Le 07 mai 1996, j’emménageais donc à San Diego pour le meilleur et pour le pire. On habitait dans le quartier le plus riche de la ville, grande villa, piscine intérieure et extérieure, je ne vous dis pas le luxe. C’était l’endroit de mes rêves, comme j’imaginais lorsque je dormais. J’étais pourrie gâtée comme jamais. J’étais passée d’un extrême à un autre, c’était affolant et choquant. Mais j’étais au paradis, j’étais heureuse. Par contre le seul bémol, c’est que je m’éloignais de plus en plus de ma mère. Pourquoi ? Tout simplement car l’argent l’obsédait, elle en avait jamais eu autant, donc elle ne savait rien gérer. Son vieux en était si riche, qu’elle ne regardait pas à la dépense et dépensait sans compter. Et justement, elle culpabilisait tellement de me laisser seule, que la meilleure solution qu’elle a trouvé pour m’occuper, c’est de m’acheter tout ce que je voulais, ce qu’elle fit à merveille.

Moi, j'ai envie de croire aux contes de fées.
Au moins, tout finit bien dans ces histoires-là.

Je vais passer certaines étapes de ma vie. Pourquoi ? Je suis trop fatiguée pour tout vous raconter et à vrai dire, je n’ai pas envie de me ressasser tous mes mauvais souvenirs. Depuis toute petite, on me disait que j’allais être magnifique, que je pourrais être mannequin et je ne sais quoi encore comme conneries. Oui, je mesure 1m76 pour 53 kilos et apparemment j’ai une bonne gueule, et tout ça additionner ça donnerait un fichu mannequin. Apparemment. Dés mon entrée au collège, il y a eu des tas de rumeurs à mon sujet, comme quoi je n’étais déjà plus vierge, que j’avais couché avec un des surveillants, que ma mère se tapait le directeur pour avoir l’école gratuite et j’en passe comme connerie. Certes, je ne suis pas un garçon manqué, je m’habille… Bien, enfin je crois, mais pas de là à me trimballer avec des talons de 15cm, des jupes au ras du cul et des décolletés plongeant qui vont jusqu’au nombril, ou encore des hauts transparents faisant apparaître ma poitrine ou mon soutien-gorge. Je n’étais pas comme ça, mais malgré tout j’étais la pute de service et ça depuis toujours. Plus j’essayais de riposter, plus les gens m’enfonçaient, ils n’avaient aucunes pitiés pour moi. Toutes les filles me détestaient, et tous les garçons voulaient perdre leur virginité avec moi. Oui, je vous rappelle que je suis au collège, donc à 12 piges, c’est rare qu’un mec ne soit déjà plus puceau. Après ça doit exister, je ne dis pas le contraire, mais en général ça vient plus tard. Et c’est à partir de là, où la descente infernale commença. Quelle descente infernale ? Je vais vous expliquer. J’en avais tellement marre qu’on me traite de pute, de fille facile, de salope alors que je n’avais jamais eu de copain de ma vie, que je décidais de sauter le pas avec un mec. Un mec de 16 ans me draguait pas mal et je savais pertinemment ce qu’il voulait : mon corps. Je ne pus résister à la tentation et je sautai dans la gueule du loup comme on dit. Je vais vous éviter les détails, je n’ai pas trop envie de m’en rappeler à vrai dire. Je sais juste que dés notre première sortie, il a essayé de profiter de moi, je me croyais prête vu les accusations des autres filles mais en fait je ne l’étais en aucun cas. Je lui dis donc non, et là il me gueulait dessus comme il n’en est pas permis et il me laissa en plan. Pendant les jours qui suivaient, j’avais peur de revenir au collège, peur de l’affronter. Peur de le croiser. Peur d’entendre les moqueries et vacheries des autres, peur de… Tout en fait. Ma mère me délaissait tellement qu’elle ne remarquait même pas que je séchais les cours, je restais enfermer dans ma chambre H24 à écrire encore et encore. Je crois que si je relisais tous mes écrits de l’époque jusqu’à aujourd’hui, tous mes écrits seraient un équivalent de la saga Harry Potter écrit par J.K Rowling. Sans la moindre exagération.

Il suffit de cesser de croire une seule seconde
pour que le rêve se brise en mille morceaux.

Au bout de deux mois, coupée du monde, je reçus un message sur ma boîte mail du fameux garçon, il m’a écrit mot pour mot :

Lysandre, tu me manques énormément. J’ai besoin de toi, excuse moi pour mon attitude, je suis qu’un pauvre con. Aucune fille n’est à ta hauteur au collège et je m’inquiète pour toi. Que deviens-tu ? Que fais-tu ? Rejoins-moi derrière chez toi, ce soir à 23h. Je t’en prie, je t’attendrais, quitte à me faire virer par tes parents, je t’attendrais.

Une fille de 12 ans qui reçoit ça, comment ne peut-elle pas succomber ? Le soir même, je me dirigeais donc derrière chez moi en regardant tout autour de moi et à partir de là, blanc intégral. Je me souviens juste d’un craquement de branche et dés que mes yeux se rouvrirent, j’étais dans une voiture, nue, la bouche couverte par un morceau de scotch et mes mains attachées à la poignet de la porte. Mon copain de l’époque était là à me filmer avec une putain de caméra et me traitait de tous les noms. Après pas besoin de vous décrire la scène, ce gros connard de première profita de moi tout en me filmant. J’avais beau essayé de me débattre et d’essayer de crier malgré le scotch, ça ne l’empêchait pas. Le lendemain, il montra la cassette vidéo à tous ses potes, qu’ils soient au lycée ou au collège. Et là, c’est le drame. J’ai été convoqué par le principal avec ma mère et son vieux copain de merde, et je me suis fais engueulée comme jamais. Même le principal me traitait de tous les noms et ma mère ne disait rien, et son mec me descendait encore plus. Après cet entretien mouvementé, je fus virée définitivement du collège et j’ai été obligé de prendre des cours par correspondance. A la maison, l’ambiance était froide, tout le monde m’ignorait, tout le monde s’en foutait de moi, à chaque fois que je venais à table le soir, il y avait juste deux assiettes. J’étais vraiment laissée pour compte.

Quand l'addiction devient notre meilleure amie on ne peut s'en séparer. C'est à vie. On est fichu.

Les années passèrent et les mois se ressemblaient tous, sauf que là il y avait quelque chose en plus. J’étais vraiment au plus mal, et la drogue était devenue ma meilleure amie. Un jour, un couple d’ami d’Ethan, le pseudo petit ami de ma mère, est venu nous rendre visite. Ils avaient un gosse de deux ans de plus que moi. Il était très propre sur lui, super BCBG, bref. Le petit fils à papa comme on peut voir dans les films américains de nos jours. A un moment il me prit à part et m’emmena dehors, lorsqu’il a senti un semblant de froid avec ma famille et là il me présenta une cigarette. Rien de bien méchant et il me demanda d’essayer, ce que je fis. Et en fait, dedans il y avait du shit. Mon tout premier joint, et sans vous mentir, il avait un goût dégueulasse, mais je continuais quand même, juste pour le plaisir de dégoûter davantage mon beau père et d’alerter ma mère. Je voulais être mal, jusqu’à qu’elle se rende compte de sa connerie. Sauf qu’avec un joint, ce n’est pas ça qui va me faire aller mal, je me sentais bien après par contre, j’étais euphorique, mais bien.

Parfois il faut savoir dire non. Même si c'est dur, c'est parfois la meilleure des solutions.

A partir de là, tout alla très vite dans ma vie. Je compensais mon manque de solitude avec diverses drogues. Du shit, de l’extasie, de l’héroïne, de la cocaïne, du cannabis… Je crois que j’ai à peu près tout essayé. Mon fournisseur personnel était le fameux fils BCBG des amis de ma mère et de son mec. Il venait souvent à la maison pour me fournir et en échange il ne me réclamait rien ou presque. Je dis presque, car un jour il réclama à sortir avec moi. Je crois que j’avais 16 ans, et lui 18 donc. Il était mignon, et je ne pus lui dire non, j’avais bien trop besoins de toutes les drogues qu’il me fournissait. Et ce fut mon second petit ami par la suite. Il était adorable avec moi, le petit ami parfait. J’avais la drogue à l’œil et au moins sortir avec lui, m’évitait de rester à la maison. Je n’avais vraiment plus de rapport avec ma mère, pour moi c’était devenue une pure inconnue. Je ne parle même pas d’Ethan, il n’a jamais essayé de faire connaissance avec moi. J’aimerais tant sortir ma mère de ce pétrin là mais à la fois non. Mon ancienne maman me manquait mais je détestais celle la au plus haut point. Je voulais qu’elle disparaisse de ma vie, et qu’elle m’oublie. Mickey, mon petit-ami de l’époque, vous savez le dealer là… Il m’aidait pas mal à l’oublier. C’était le petit ami idéal, il était patient avec moi, et il ne me forçait à rien comparé à mon précédent. J’avais 16ans et c’était juste mon second petit ami, mais croyez moi je ne m’en plaignais pas. Je l’aimais, il m’aimait, on s’aimait. C’était parfait. Jusqu’au jour du 17 octobre 2007. J’avais 18 ans et ça faisait deux ans que j’étais avec Mickey, celui-ci mourut d’une overdose et là mon état s’empirait davantage. Lorsque j’écris cela, j’ai encore les larmes aux yeux. J’étais détruite. Je voulais mourir, pour le rejoindre. Je vivais encore dans cette belle baraque avec ma mère et son enculé de mec. Lorsqu’ils ont su la mort de Mickey, vous savez ce qu’ils m’ont dit ? « Tu n’as que ce que tu mérites sale pute. Tu es juste une fille facile qui ne sait faire qu’écarter les cuisses et se droguer à la cocaïne pour se donner un genre alors que tu n’es qu’une pauvre merde. » Ma vie était finie.

Un nouveau chapitre dans le livre de ma vie.

Lorsqu’ils m’ont dit ça, je ne pus attendre plus. J’en avais marre de vivre dans cette ambiance plus que pourrit, j’avais envie de rentrer à Austin, rencontrer mes grands parents maternels, ou encore chercher mon père, ou juste quitter la ville, mais je ne pouvais pas. J’avais 18ans désormais, j’étais majeur, enfin je pouvais consulter mes comptes bancaires du moins, et à ma plus grande surprise, mon compte était vide, je n’avais rien, même pas un fichu dollar, mais je m’en fiche. Je pris un sac à dos, le premier qui me venait et j’ai mis quelques affaires et je me suis barrée de la maison. Je suis allée vivre chez les parents de Mickey un certain temps. Eux me comprenaient et je les adorais. C’était les parents parfaits et je ne risquais rien avec eux, vu qu’ils ne parlaient plus à ceux qui me servaient de famille. Pourquoi ? Tout simplement ils sont devenus bien trop hautins et inintéressants comme personnes à fréquenter. Je vie désormais chez eux, dans une maison assez belle dans le fameux quartier Haughty Town. Ils habitaient la grande maison au coin de la rue. Une maison bleue, ayant un grand jardin, ils étaient assez aisés. Le seul problème c’était mon attitude, j’avais beau être heureuse avec eux, je ne le montrais aucunement. J’étais vide du regard, sans cesse triste, je continuais à me droguer et je mourrais à petites flammes sans essayer une seule seconde de me sauver. Ils n’étaient au courant de rien et je ne le voulais aucunement. Je ne voulais pas les décevoir. Ils voyaient déjà mon état physique se dégrader au fil des jours, je devenais de plus en plus maigre, je ne mangeais que très peu, ils ne me voyaient jamais, vu que je restais sans cesse dans ma chambre à me piquer ou à fumer. Je me dégoûtais, je me dégoûtais car je les décevais, mais je ne pouvais m’empêcher d’être ainsi.

Là, j’ai 22 ans, je vais sur mes 23, ma vie est juste un enfer, je m’appelle Lysandre, welcome to my world. The Sad World…

Prénom/Pseudo ⇝ Lieismyfriend. Âge ⇝ 18 yo. Avatar ⇝ Une bonnasse d'Anne. Ton avis sur FBL ⇝ All is perfect. Connexion ⇝ Je peux me connecter tous les jours, mais ça ne veut pas dire que je serais active tous les jours.